Jeudi, fin d’après midi, Jésus rassemble ses disciples/amis pour un dernier repas ensemble. Il sait que son heure est arrivée. Mais ce n’est pas un repas ordinaire !
En effet, Il est à Jérusalem pour célébrer sa dernière Pâque avant de mourir et là Il va laisser un rite ou cérémonie qu’Il leur demandera de commémorer en souvenir de Son sacrifice pour eux : la Communion ou la Sainte Cène ou le Repas du Seigneur.
Communier c’est se mettre d’accord ensemble.
La communion au sens large n’est pas le fort de l’homme du 21ème siècle. De nombreux facteurs le poussent à s’isoler, à vivre séparé des autres, à les côtoyer sans les rencontrer.
Les communautés chrétiennes, les églises offrent cet avantage de la rencontre hebdomadaire ou quotidienne où elles témoignent de leur capacité d’aimer et de communier : source de bien être, de santé, de fraternité.
Pour elles, la Communion ou la Sainte Cène est premièrement un acte religieux : la célébration du repas institué par Jésus avant sa mort.
Il m’a paru important d’étudier cette question plus à fond pour au moins deux raisons :
- Le nombre étonnant d’idées fausses qui circulent à ce propos
- L’importance que Jésus lui a attribuée (Luc 22 : 15)
Etudier la Sainte Cène c’est aussi se pencher sur ce qui a précédé ; le précepte d’humilité contenu dans le lavement des pieds. Nous verrons que Jésus avait quelque chose d’essentiel à apprendre à Ses disciples, quelque chose qui leur avait échappé jusqu’à présent
La Communion ou Sainte Cène
Nous commencerons par relire ensemble le texte de l’Evangile qui retrace l’institution de la Cène :
Luc 22: 7-8
« Le jour des pains sans levain, où l’on devait immoler la Pâque, arriva,
[8] et Jésus envoya Pierre et Jean, en disant: Allez nous préparer la Pâque, afin que nous la mangions.
[14] L’heure étant venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui.
[15] Il leur dit: J’ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir;
[16] car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu.
[19] Ensuite il prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi.
[20] Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous. »
La Pâque Juive
Par le repas de la Pâque, les Juifs rappelaient l’intervention miraculeuse du Dieu qui les avait délivrés de l’esclavage en Egypte, au temps de Moïse
Pâque – Pésakh = passage ; et Pâsakh = passer outre
On se souvient de l’ange exterminateur de la 10ème plaie qui épargna les familles qui avaient tué l’agneau et aspergé de son sang sur le linteau de leurs maisons. Geste o combien symbolique qui représente la délivrance plus grande accomplie par Jésus en sauvant Son peuple de Ses péchés. Le croyant qui accepte le sacrifice du Christ à la croix, s’approprie ses mérites et obtient le pardon ou la justification.
Le sang de Christ sur les linteaux de son cœur lui assure la vie éternelle.
Ce soir là, avant la Pâque, Jésus lie la Sainte Cène à la fête Juive. En effet, elle va désormais prendre sa place et ce sera la commémoration d’une alliance nouvelle, la formation d’un peuple nouveau à partir de sa mort et de sa résurrection.
La Sainte Cène est un symbole vécu : les fidèles sont invités à prendre part aux deux gestes symboliques : le partage du pain et du contenu de la coupe.
Ces deux actions n’expriment pas la même réalité mais elles se complètent.
Retournons en Israël au temps des « sacrifices » qui illustraient la justification par la foi ou le pardon.
D’après :
Exode 24:8 : Le sang avait une signification spéciale
« Moïse prit le sang, et il le répandit sur le peuple, en disant: Voici le sang de l’alliance que l’Eternel a faite avec vous selon toutes ces paroles. »
Ainsi que la graisse
Lévitique 3:16 :
« Le sacrificateur brûlera cela sur l’autel. Toute la graisse est l’aliment d’un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel. »
Il ne fallait pas en manger car elle appartenait à l’Eternel :
Lévitique 3:17
« C’est ici une loi perpétuelle pour vos descendants, dans tous les lieux où vous habiterez: vous ne mangerez ni graisse ni sang. »
D’après :
Lévitique 17:11 : le sang fait l’expiation
« Car l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme que le sang fait l’expiation. »
Hébreux 9:22
« Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. »
Et le sang de Jésus fut versé pour le pardon ou la justification
Romains 3:23-26
« C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice,»
La graisse, quant à elle, est symbole du corps de Christ et de l’obéissance :
1 Samuel 15:22
« … Voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. »
Lévitique 17:6 précise que la graisse brûlée est d’une agréable odeur à l’Eternel
« … et il brûlera la graisse, qui sera d’une agréable odeur à l’Eternel. »
Éphésiens 5:2, Jésus s’est offert en sacrifice de bonne odeur
« Christ … qui s’est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. »
Une institution nouvelle
Jésus prend ce qu’Il a devant Lui, lors de son dernier souper, le pain et le jus de raisin comme symboles du nouveau service de communion de la nouvelle alliance. En réalité, Il institue une cérémonie nouvelle en remplacement de la Pâque qu’Il est venu accomplir. Toutes les cérémonies préfigurant la mort de Christ vont être abolies pour faire place au grand cérémoniel de Sa mort et le parfait symbole de la délivrance apportée au croyant par le sacrifice du Calvaire.
Mais les symboles sont significatifs
Le pain
Comme la graisse (dans l’ancienne alliance) = le corps de Christ
Le pain sans levain est le symbole du corps de Jésus
Jean 6:48-51
« Je suis le pain de vie.
[49] Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts.
[50] C’est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point.
[51] Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. »
Il est offert pour l’humanité et il est rompu, corps brisé, cloué au bois, meurtri pour le salut du monde. Puis il est distribué aux croyants qui doivent le manger :
Jean 6:54
« Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. »
Le manger c’est se l’approprier, l’assimiler, le faire passer en eux. Christ doit vivre dans le cœur de chaque croyant à chaque instant. C’est donc le symbole de la sanctification.
Le fruit de la vigne
Comme le sang dans l’ancienne Alliance représente le sang de Jésus pour le pardon et la justification, ainsi le jus de raisin représente le sang de Jésus : c’est le fruit de la vigne : le jus pur et nouveau sans fermentation (car celle-ci était symbole de péché)
1 Corinthiens 5:6-8
« C’est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte?
[7] Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé.
[8] Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. »
Lévitique 2:11
« Aucune des offrandes que vous présenterez à l’Eternel ne sera faite avec du levain; car vous ne brûlerez rien qui contienne du levain ou du miel parmi les offrandes consumées par le feu devant l’Eternel. »
Mais la coupe fait aussi allusion au festin des Noces de l’Agneau qui rassemblera tous les fidèles de tous les temps et marquera le début de l’Eternité : Glorieuse perspective :
Luc 22:16
« … car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. »
Ceci est mon corps, Jean 6 : 51
Jean 6:51-53
« Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde.
[53] Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. »
Comment comprendre ces passages ?
Au verset 63, Jésus précise que Ses paroles sont Esprit et Vie, que c’est l’Esprit qui donne la vie.
Non, Il ne nous appelle pas au « cannibalisme » mais plutôt à prendre de la nourriture spirituelle, lire et méditer Ses paroles et le Saint Esprit produira grâce à elles, une transformation en nous.
Ainsi, lors de la Sainte Cène, en prenant et mangeant le pain nous promettons de « manger » de Sa parole et cette parole nous sanctifie :
Jean 17:17
« Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité. »
Malentendus traditionnels
Malheureusement, ces paroles de Jésus ont donné lieu à bien des discussions. On peut ramener à quatre le nombre de théories qui ont été émises quant à la présence de Jésus-Christ dans les emblèmes de la Cène :
- Il y a d’abord celle de catholiques romains appelée « transsubstantiation ». Selon cette théorie, il faut donner aux mots : ceci est mon corps, ceci est mon sang un sens littéral, concret de même pour « Je suis le pain de vie »
Le prêtre aurait la capacité de transformer chaque parcelle de l’Ostie sacrée, chaque goutte de vin en la personne même de Christ. Cette conception exalte le rôle du prêtre, qui a le pouvoir de rappeler le sacrifice de Christ. Le repas institué par Jésus devient alors un sacrement apparenté à « un acte magique »
L’enseignement biblique va dans un sens tout à fait différent. Jésus est présent lors de la Cène mais sa présence est de nature spirituelle. Le pain et le jus de raisin restent de purs symboles.
- La deuxième théorie des Luthériens est la « consubstantiation » = quand le pasteur bénit le pain et le vin, le corps et le sang de Jésus s’y ajoutent
- La théorie des Calvinistes veut que le Sauveur est présent spirituellement
- Enfin pour Zwingli, la Cène n’est qu’une simple commémoration de la mort du Christ, il n’y a ni présence matérielle ni spirituelle de Jésus-Christ
Jésus va préciser Sa pensée en affirmant :
Jean 6:56-57
« Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui.
[57] Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. »
Le lien qui unit le Christ à Dieu le Père est de nature spirituelle : en effet, Jésus communie avec le Père par la prière et la mise en pratique de Sa volonté :
Jean 4:34
« Jésus leur dit: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre »
Il s’agit d’une réalité profonde. Manger Sa chair et boire Son sang revient à observer ce qu’Il a prescrit, à se laisser animer de Son Esprit.
En prenant la Sainte Cène, on peut imaginer la scène dans la chambre haute, puis le passage dans le jardin avec l’agonie de Getsemané. Nous revoyons le conflit de Christ avec ses grumeaux de sang et nous voyons ce qu’a coûté notre réconciliation avec Dieu. La pensée du Calvaire éveille alors des émotions sacrées dans nos cœurs, Son amour élève nos pensées, purifie nos cœurs et transforme nos caractères. Nous reflétons alors, à un certain degré, ce mystérieux Amour.
En somme,
La Cène est d’abord une commémoration, celle du sacrifice suprême que Jésus a consommé en faveur de l’humanité.
Le pain rompu représente son corps brisé pour nous.
Le fruit de la vigne est le symbole du sang versé
Le Christ était l’agneau sans défaut et sans tâche c’est pourquoi le pain est sans levain et le vin est non fermenté :
Matthieu 16:6-12
« Jésus leur dit: Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens. »
Et puis la Cène est aussi destinée à commémorer notre propre mort au péché survenue au moment de notre conversion.
Le pain et le vin symbolise la plénitude de la vie que le Christ communique aux siens ( pain = nourriture ; vin = sang le tout = donne la vie). Cette vie doit se substituer à la leur (comme le cep communique sa vie aux sarments)
Galates 2:20
« J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. »
Moi je meurs puis je vis la vraie vie, celle de Christ en moi. Je m’approprie Sa vie, je vis comme Lui dans la sainteté.
Un préambule important
Dans une chambre haute à Jérusalem, une scène peu ordinaire va prendre place. Christ est assis à table avec Ses disciples. Sa vie a été une vie de service car il est venu :
Matthieu 20:28
« … non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. »
Et cela va être le mot d’ordre de toute Sa vie. Mais Ses disciples n’avaient pas encore appris la leçon. D’ailleurs, ils se disputaient entre eux :
Luc 22:24
« Il s’éleva aussi parmi les apôtres une contestation: lequel d’entre eux devait être estimé le plus grand? »
Cette contention attriste et blesse Jésus alors qu’Il a tant sur le cœur à leur dire avant de partir. D’ailleurs Il est troublé et Ses disciples le perçoivent mais Il voit qu’ils ne sont pas prêts à recevoir ce qu’Il voudrait leur dire, qui leur aurait évité l’angoisse, le désappointement et l’incrédulité dans les jours suivants. Ils semblent ne se douter de rien, malgré le silence pesant du Maitre, car ils s’accrochent à leur idée favorite : Christ va affirmer Son pouvoir et prendre possession du trône de David. Chacun souhaite évidemment occuper le poste le plus élevé dans le nouveau gouvernement.
C’est donc dans ces dispositions qu’ils sont entrés dans la salle du souper, pleins de ressentiments les uns envers les autres. Maintenant, une autre cause de dissension s’élève : personne pour laver les pieds avant le repas ! La cruche, la bassine et la serviette sont là mais personne pour abaisser son orgueil blessé. Tous manifestent un désintérêt stoïque, semblant inconscients de leur devoir.
Comment Jésus peut-Il conduire ces pauvres âmes à la victoire sur eux-mêmes ?
Comment leur montrer qu’une simple profession de foi ne fait pas d’eux des disciples ?
Comment leur montrer que l’humilité, le service aimant sont les preuves de la vraie grandeur ?
Comment réveiller l’amour dans leurs cœurs et leur faire comprendre ce qu’Il souhaite leur dire ?
Et bien, Il :
Jean 13:4-5
« … se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit.
[5] Ensuite il versa de l’eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. »
Leurs yeux s’ouvrent !
La honte et l’humiliation remplissent leurs cœurs. Ils comprennent le reproche silencieux et se voient sous un nouveau jour. Et tous, l’un après l’autre se laissent percer, leurs émotions grandement ébranlées. Quand Jésus lave les pieds de Judas, ce dernier ressent l’impulsion de confesser son péché mais il s’endurcit et il est maintenant offensé car pour lui, Jésus n’est pas digne d’être le roi d’Israël : il est trop humble. Cela confirme en lui sa résolution de le livrer aux autorités.
Pierre, par contre, a le cœur brisé devant ce maitre si humble :
Jean 13:7-10
« Jésus lui répondit: Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt.
[8] Pierre lui dit: Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit: Si je ne te lave, tu n’auras point de part avec moi.
[9] Simon Pierre lui dit: Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête.
[10] Jésus lui dit: Celui qui est lavé n’a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur; et vous êtes purs, mais non pas tous. »
Il refuse ce service mais Jésus lui montre que ce geste représente une purification plus profonde. Car Jésus est venu laver le cœur des taches du péché.
En refusant de se faire laver les pieds, Pierre refuse la purification totale. La vraie humilité c’est de recevoir avec un cœur reconnaissant ce que Jésus accomplit en sa faveur.
Alors Pierre lâche prise et se laisse laver de son orgueil, de sa jalousie, de son aliénation. Tout cela pour le préparer, avec les autres, pour le service de Communion.
Oui, il nous faut aussi reproduire ce geste, car en l’accomplissant, on laisse au vestiaire sa dignité personnelle. On se repent d’avoir offensé quelqu’un et on s’humilie devant Lui regrettant notre attitude. C’est ainsi que l’on est vraiment prêt à communier avec les autres : les cœurs unis, prêt à céder aux autres la première place.
Oui Jésus établit là une loi du Nouveau Royaume : l’humilité par opposition au principe de préférence ou de suprématie.
La vraie grandeur est la grandeur de l’humilité ; la seule distinction est celle du service dévoué aux autres :
Jean 13:15
« … car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. »
En disant cela, Jésus ne les encourage pas seulement à l’hospitalité, Il institue un service religieux afin que toute l’Eglise garde à l’esprit Ses leçons d’humilité et de service.
Ce service de lavement des pieds est la préparation requise ordonnée par Christ pour la Sainte Cène.
En effet, tant que l’orgueil, la discorde, les luttes pour la suprématie sont présentes, le cœur ne peut entrer en communion avec Christ. On n’est pas préparé à recevoir la communion de son corps et de Son sang.
Le lavement des pieds doit donc précéder la Sainte Cène.
Pour aller plus loin…
Christ, du haut du Ciel, est présent à cette occasion. Il remue les cœurs, il fouille et sonde l’âme et Il donne l’assurance du pardon. La cérémonie éveille un changement dans le courant des pensées. Le Saint Esprit éveille la sensibilité et les pensées s’enchainent rappelant la grande bonté de Dieu et la tendresse des amis terrestres, mais aussi les occasions manquées, les actes de bonté que nous n’avons pas remarqués, les racines d’amertume qui ont évincées la précieuse plante de l’Amour, des défauts de caractère, des devoirs négligés, notre ingratitude envers Dieu ou nos frères. Tout cela revient à la mémoire et nous nous humilions. L’esprit fortifié brise les barrières de l’aliénation et la grâce de Christ pénètre dans l’âme. Alors l’amour de Christ ramène les cœurs à l’unité.
C’est là la véritable source de l’unité dans l’Eglise et dans la famille.
Vous voyez qu’il y a là bien plus qu’une simple cérémonie. C’est le moyen même de la véritable fraternité.
Une fois que le pardon, l’unité règnent alors il n’y a plus lieu de s’attrister. On peut prendre le pain et le fruit de la vigne avec reconnaissance en présence de Christ. Les disciples, les croyants ne restent pas à l’ombre de la croix mais dans sa lumière salvatrice. Les cœurs purifiés par le sang de Christ, et conscients de Sa présence ils peuvent entendre Ses paroles :
Jean 14:27
« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. »
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